mercredi 24 juin 2009

Enfant mort lors d’un exorcisme : quatre membres d’une Église évangélique condamnés

Actualisation de l'info de septembre 2007(bas de page):
CAYENNE, 24 juin 2009 (AFP)

Quatre membres de l’Eglise du Christianisme Céleste, dont son responsable en Guyane, ont été condamnés mercredi soir par la Cour d’assises de Cayenne à des peines allant de 3 à 12 ans de prison dans l’affaire de la mort d’un enfant décédé lors d’une séance d’exorcisme.

Suite aux traitements infligés entre le 31 janvier 2004 et le 3 janvier 2005, ce mineur, épileptique et souffrant de troubles psychiques, était décédé attaché sur une croix, dans un bâtiment de la paroisse Saint-Gabriel de cette église chrétienne fondée au Bénin.

Le 31 décembre 2004, la mère de l’enfant épileptique, Roger Bossé, 15 ans, l’avait amené aux membres de l’Eglise, qui avaient considéré qu’il était "possédé par le Diable" et avaient décidé de le "désenvoûter".

Le garçon mineur avait alors été frappé pendant trois jours à main nue, flagellé avec des rameaux et des sangles et attaché les deux derniers soirs à une croix.

Il avait été retrouvé mort attaché sur la croix le lundi 3 janvier vers 6h00 par Maurice Saint-Pierre, le responsable de la communauté. L’autopsie avait révélé de multiples échymoses, un gros hématone à un oeil et des coups à la tête. Elle avait conclu à une possible mort "par suffocation", l’enfant ayant été baillonné.

La Cour d’assises a notamment retenu l’accusation de "violences volontaires ou complicité sur une personne vulnérable ayant entraîné la mort sans intention de la donner".

Maurice Saint-Pierre, par ailleurs agent à la mairie de Cayenne, a écopé de la peine la plus lourde : 12 ans de prison pour "violences volontaires ayant entraîné la mort", Jean-Luc Rosa a été condamné à 9 ans pour les mêmes faits. Félicité-Denise Saint-Pierre, l’épouse de Maurice Saint-Pierre, reconnue coupable de complicité, a été condamnée à 7 ans.

Alain Lescot a été condamné à 3 ans, dont 2 avec sursis, pour "violences volontaires sur personne vulnérable".

Maurice Saint-Pierre, son épouse et Jean-Luc Rosa ont également été condamnés pour des faits similaires de violences ou complicité (sans entraîner la mort) à l’encontre de Malika Présipont, âgée de moins de 15 ans au moment des faits.

Fouettée et elle aussi attachée à une croix pour "guérir d’une maladie", la jeune fille, aujourd’hui âgée de 18 ans, est venue témoigner au procès. Elle avait dû être évacuée vers l’Hexagone après avoir reçu ce "traitement".

Les condamnations ont été au-delà des réquisitions de l’avocat général, qui avait demandé de "4 à 9 ans" pour les quatre accusés.

Le verdict est "sévère et nous oblige à faire appel, car on n’a pas la cause véritable de la mort" (de Roger Bossé), a déclaré à l’AFP José Lama, l’un des trois avocats des accusés.

"C’est un mineur vulnérable qui a perdu la vie, attaché et baillonné sur la croix. C’est dramatique et choquant. Le verdict est rempli de bon sens", a réagi Jérôme Gay, l’un des avocats de la partie civile.

La Guyane sous la menace des sectes

in NewMedia, le 11 septembre 2007 par Jacques Costa

Après l’intervention des gendarmes le 7 septembre dernier pour soustraire 9 enfants privés d’école du giron d’une “association de prières“, la preuve est faite que la Guyane connaît une montée du phénomène sectaire. Plus de 10% de la population seraient en contact avec une secte. Parmi les moyens de lutte contre la montée des sectes, une cellule de vigilance a été créée par la préfecture de Guyane.

C’est à l’heure du laitier que les gendarmes sont intervenus le 7 septembre dernier dans une propriété du lieu-dit la Chaumière (commune de Matoury) sur ordre du parquet de Cayenne. Il s’agissait de soustraire 9 enfants mineurs, dont le plus jeune était âgé de 6 mois, du giron d’une “association de prières“, soupçonnée de pratiques sectaires. Ces enfants, qui n’allaient pas à l’école, ont finalement été remis à leur père pour trois d’entre eux et placés dans des familles d’accueil ou dans un foyer pour les autres.
Ce “groupe de prières“ est déjà connu de la justice. Il y a 2 mois, après avoir disparu, une jeune femme d’origine martiniquaise réapparaissait et accusait le groupe de séquestration, de travail forcé et d’humiliations subies de la part des dirigeants de la maison de la Chaumière. L’an dernier, quatre personnes, membres de ce même groupe, avaient été portées disparues, avant de redescendre des montagnes de la Trinité (commune de Saint-Elie, dans l’intérieur de la Guyane), où elles étaient parties en pèlerinage.
En janvier 2005, un adolescent âgé de 15 ans avait perdu la vie des suites de violences après avoir été confié par sa mère à l’église du christianisme céleste. Quatre personnes doivent comparaître d’ici le début de l’an prochain aux assises de Cayenne. Elles sont poursuivies pour “violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner“.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Jusqu'où les croyances?
La religion est une maladie, alors pourquoi la montrer et la développer ?
Dieu a dit ; mais a qui l’a-t-il dit ?
Schizophrénie et croyances, religions, sectes : pour en terminer avec cette fausse dualité.

- Pascal Boyer - Chercheur au CNRS - Et l’homme créa les dieux : « La religion est une épidémie mentale qui conduit les gens à développer des concepts religieux assez semblables.»
- Antoine Lesur – Psychiatre : La schizophrénie, la comprendre pour mieux la vivre : « La désorganisation que cause la maladie s’accompagne d’interrogations incessantes sur sa propre identité, sur les valeurs morales (le Bien, le Mal, Dieu et le Diable), sur la sexualité etc... Perdus sans repères, les schizophrènes peuvent être attirés par l’ésotérisme, la magie, voire les sectes à la recherche d’un absolu en fait inaccessible.»
- Thomas Szasz - Psychiatre américain (né en 1920) avait bien pressenti cette relation : « Je pense que nous découvrirons les causes chimiques de la schizophrénie que lorsque nous découvrirons les causes chimiques des religions et du communisme. »
- Jacqueline Borg en 2003 – Recherche et neurosciences - Sérotonine et religiosité : « Parmi les 25 aspects de la personnalité des volontaires évalués, la religiosité se révèle l’unique paramètre corrélé avec le taux de sérotonine... »
- Le laboratoire Lilly est clair sur la notice de son antipsychotique, l’un des plus utilisés : « Zyprexa est utilisé pour traiter une maladie qui s’accompagne de symptômes tels que entendre, voir et sentir des choses qui n’existent pas, avoir des croyances erronées...».
- Imagerie cérébrale : Elle montre que les zones activées lors de la prière ou de la méditation, ainsi que durant les rêves en phase de sommeil paradoxal, sont identiques à l'activation soutenue du psychotique.

Vous ne pouvez être croyant(e) sans avoir cette réponse.
Quelles différences faites-vous entre les relations dites «mystiques» venant de l’au-delà : contacts prophétiques, apparitions, voix intérieures d’avec les manifestations hallucinatoires psychotiques, quelles soient visuelles, auditives, de sensations intérieures... ?
Et je vous met au défi de pouvoir citer une autre maladie faite de symptômes extériorisés en concordance avec d’hypothétiques relations avec l’au-delà. Alors une seule solution possible : ou bien Dieu existe et cette maladie n’a pas de sens ou inversement ; les religions ne sont que des croyances alors que la maladie est une réalité.
Des religieux et religions sont conscients de cette fausse dualité, alors pour eux la schizophrénie et l’épilepsie n’existent pas, c’est l’œuvre du Diable et les exorcismes perdurent de par le monde ; jusqu’au bout de la connerie inhumaine.

Croire n’est pas le choix de sa liberté, c’est son addiction de soumission aux dictats de son fonctionnement sérotoninien. Malades schizophrènes et parents assujettis : Pouvons-nous alors combattre ce que la société cultive ? Prendre conscience de ce qu’est la dimension de l’irréalité dans toute sa démesure ; et le premier débat à faire sur ce thème est avec soi-même.
Une maladie ça ne se vénère pas, ça se combat : c’est un problème de santé mentale.
En France, chaque année, plus de 1000 jeunes mettent fin à leurs jours notamment par cette incompréhension portée par les religions ; pensez-y chaque soir en vous couchant.
Sortons de l’omerta qui règne sur cette maladie psychique.
Il est temps de faire de la prévention aux jeunes en expliquant ce qu’est l’hallucination plus vraie que réalité ; cette source du fondement des religions qui met le souffrant en déni de sa maladie.

Quand finira-t-on de vénérer cette maladie destructrice.
Bien longtemps la terre fut plate, puis un jour elle est devenue ronde : où en êtes vous avec la schizophrénie ?
La vie de nos enfants vaut mieux que ce monde illusoire.

Croire en l’irréalité est une fonction cérébrale; son excès est schizophrénique; sa souffrance est la maladie psychique.
Cordialement à vous.

Site :
http://champion20.monsite.orange.fr