jeudi 25 septembre 2008

Les droits de l'enfant en milieu sectaire: Mythe ou réalité?

Conférence publique du SoDRUS par Me Carolle Tremblay

Carolle Tremblay est avocate, membre du Barreau de Montréal. Elle œuvre en pratique privée depuis 1989 exclusivement dans le domaine du droit de la famille.

Au cours des dix dernières années, elle a agit dans des litiges impliquant une problématique sectaire et participé à plusieurs activités médiatiques et entrevues sur des questions reliées.

Depuis 2002, Carolle Tremblay est présidente d’Info-Secte. Depuis ses débuts en 1980, Info-Secte est un organisme sans but lucratif qui aide les gens préoccupés par les sectes, les nouveaux mouvements religieux et les phénomènes liés à ce domaine. À titre de présidente, Me Tremblay a représenté Info-Secte au niveau international, notamment à titre de collaboratrice ou de conférencière invitée par l’International Cultic Studies Association lors des congrès tenus à Madrid (2004), à Denver (2005) et à Bruxelles (2006).

À l'aspect anecdotique et véridique, Me Tremblay a retenu 3 expériences ou causes dans lesquelles des groupes sectaires ont été impliqués.Les droits de l'enfant en milieu sectaire: mythe ou réalité?

1. Mes parents se séparent: le groupe sectaire, ma nouvelle famille (anecdote et résumé des faits)

a) pourquoi adhérer à un groupe?
b) le meilleur intérêt de l'enfant et ses droits
c) la préparation d'un interrogatoire

d) le respect et le farfelu - apprendre un nouveau langage: celui du groupe

e) le rôle des experts en matière de garde

f) l'État et la protection des enfant
2. L'inaccessibilité à la justice: David contre Goliath - résumé anecdotique des faits

a) l'absence de ressources - une constante chez les ex-membres

b) les séquelles laissées par l'expérience sectaire et la crédibilité des victimes: le droit n'est pas une garantie de justice
c) quand Goliath s'en prend à l'avocat
d) le rôle de l'avocat et du syndic

3. Comment se faire du bien sans faire mal: la liberté de conscience et de religions et ses limites

a) en matière d'éducation
b) en matière de soins de santé
c) la Loi sur la protection de la jeunesse

d) harcèlement et droit criminel

Bienvenue à tous!
Lorraine Derocher
Professionnelle de recherche
819 821-8000, poste 62676
Groupe de recherche
Société, Droit et Religions de l'Université de Sherbrooke

jeudi 11 septembre 2008

Sectes : dénonciation calomnieuse ou non ?

Comme s'il le fallait encore démontrer la complexité de la protection de l'Enfant face aux manipulations sectaires et instrumantalisations de l'appareil judiciaire:

Deux articles sur le procés ubuesque pour dénonciation calomnieuse à l'encontre d'un universitaire qui a voulu protéger des enfants de l'influence d'une pseudo thérapie considérée comme sectaire par les institutions en charge.

Correspondance de presse dans les tribunaux bretons par Hervé Chambonnière pour le Télégramme de Brest Jean-Yves MANAC'H pour le quotidien Ouest France, paru le 11 septembre 2008.

Sectes : dénonciation calomnieuse ou non ?
Le professeur de psychopathologie avait attiré l'attention du procureur sur certaines techniques lui paraissant dangereuses pour les enfants.

Houssine Jobeir, 53 ans, maître de conférence à l'Université de Bretagne occidentale à Brest, où il enseigne la psychopathologie, et par ailleurs psychologue clinicien, comparaissait jeudi devant le tribunal correctionnel, devant lequel il était poursuivi pour dénonciation calomnieuse par un médecin psychiatre et une de ses consoeurs spécialisée dans la psychologie du développement.

L'origine de cette affaire, qui aura fait l'objet d'une instruction de plus de trois ans, remonte à 2004. Un médecin récemment recruté dans un centre de rééducation fonctionnelle des Côtes-d'Armor qui accueille de jeunes adultes handicapés, est surpris par certaines techniques utilisées par certains soignants, en particulier la « communication facilitée » censée permettre à des personnes n'ayant pas même la parole de s'exprimer. Il apprend que certains praticiens prétendent faire s'exprimer ainsi des embryons, des foetus et même des personnes décédées.

Conscience et éthique

Il s'en ouvre au téléphone à Houssine Jobeir, qui lui conseille de dénoncer ces pratiques auprès des autorités. L'ordre national des médecins est alerté, la Miviludes (mission interministérielle de vigilance dans la lutte contre les dérives sectaires) et d'autres associations. Aucune réponse. Il décide alors de recontacter M. Jobeir, qui accepte de l'accompagner dans sa démarche et se documente sur ces pratiques et sur l'emprise de certaines sectes, en particulier Ivi (pour Invitation à la vie, une secte guérisseuse et pseudo-catholique qui prétend soigner grâce à la prière).
Houssine Jobeir finit par écrire au procureur de la République de Quimper pour l'alerter sur ces dérives et ces pratiques qui lui paraissent « dangereuses pour mes concitoyens et en particulier les enfants. » Ce que confirme le médecin des Côtes-d'Armor : « Il a agi pour des raisons de conscience et d'éthique. Comme moi, qui avais été le témoin des ravages de cette méthode sur les enfants. »

« Il n'a fait que son devoir »

Des méthodes relevant du charlatanisme, a-t-il même déclaré plus tard lors d'un colloque organisé à l'UBO. À l'audience, Le Dr Jobeir se défend d'avoir affirmé à un quelconque moment que les deux plaignants faisaient ou non partie d'une secte. « Je n'ai pas dénoncé x ou y mais des pratiques qui me paraissaient dangereuses. »
Il admet qu'il reprochait au psychiatre de profiter de ses fonctions de dirigeant d'un centre d'étude, d'information et de recherche sur l'autisme pour diffuser auprès d'un public non averti une fiche technique sur cette technique et d'avoir introduit, avec l'aide de l'autre plaignante les « lieux d'arrêt d'agir », qui constituent selon lui « Un état de faiblesse de personnes vulnérables. »
Pour les avocats des parties civiles comme pour le ministère public, l'infraction est caractérisée. Le procureur requiert à l'encontre du Dr Jobeir une amende de 10 000 € assortie pour moitié ou les deux tiers, du sursis. Pour l'avocat de la défense, qui estime « choquant qu'il n'ait jamais bénéficié du doute », le Dr Jobeir n'a accompli que son devoir de citoyen.

Le délibéré sera rendu le jeudi 30 octobre prochain.


Jean-Yves Manac'h pour Ouest France
Des professeurs de l’UBO qui se jettent des accusations au visage, une secte guérisseuse, des pratiques charlatanesques... Le tribunal correctionnel de Quimper jugeait, hier, une ubuesque affaire de dénonciation calomnieuse.
C’est une lettre adressée au procureur de la République de Quimper et aux directeurs de la Ddass et de la Santé publique qui a mis le feu aux poudres, en mai 2004. Un professeur du département de psychologie de l’UBO y dénonce l’implantation de la « secte guérisseuse » Invitation à la vie intense (IVI) au sein de l’université brestoise et dans différents établissements médicaux ou hospitaliers du Finistère. Dans cette lettre, pêle-mêle, sont aussi signalées une « pratique douteuse et dangereuse », la Communication facilitée, et un projet thérapeutique décrié, « Lieu d’agir » ou « Arrêt d’agir ».
Gendarmes RG et DST !
L’auteur du courrier va plus loin et désigne, sans les nommer, trois médecins et/ou universitaires facilement identifiables... qui finissent par apprendre l’existence du courrier. Deux d’entre eux portent plainte. Quatre ans plus tard, l’affaire arrive devant le tribunal correctionnel de Quimper. Les deux universitaires et praticiens dénoncés font-ils partie d’une quelconque secte ? Pas moins de quatre services différents ont mené chacun leur enquête : gendarmerie, inspection générale de l’Éducation nationale, RG et même la DST ! Toutes ont conclu par la négative. « Il s’agirait d’une histoire de "haine recuite", de rivalités entre universitaires », avancent deux enquêtes.

« J’ai les noms ! »

Hier, à la barre, le professeur a renouvelé ses accusations. « J’ai les noms d’une centaine de médecins, psychiatres, universitaires, dont certains travaillent encore dans des structures médicales ou hospitalières de la région brestoise, et qui appartiennent à IVI. Mais je n’ai jamais accusé ceux qui m’accusent aujourd’hui de dénonciation calomnieuse d’en faire partie !
Ce sont eux qui m’accusent à tort ! »
Tout juste le prévenu reconnaît-il des « maladresses » dans l’écriture de la lettre de dénonciation. « C’était mon devoir de citoyen et de médecin. Je l’ai fait dans le seul but de préserver la santé d’enfants déjà fragiles », assure-t-il sur le ton de la sincérité. Un autre médecin a signalé les mêmes dérives, dans les Côtes-d’Armor. « Mais lui n’a pas été poursuivi », fait observer M e Coroller-Bequet, l’avocat du prévenu. Le médecin en question, lui, n’a dénoncé personne en particulier.
Spiritisme et quartier de haute sécurité...
« Les faits de dénonciation calomnieuse sont incontestables. Le délit est très clairement constitué », martèlent M e s Fillion et Omez, les avocats des deux universitaires-praticiens. Le ministère public acquiesce. Et requiert 10.000 € d’amende, dont la moitié ou les deux-tiers avec sursis. L’avocat du prévenu fait une tout autre lecture de la lettre attaquée. « Mon client n’a jamais accusé ses deux collègues d’appartenir à IVI, mais d’avoir apporté leur soutien aux deux autres pratiques décriées. L’une n’est, ni plus ni moins, qu’une sorte de spiritisme qui tend à faire parler des enfants lourdement handicapés, privés de l’usage de la parole, des fœtus ou même des morts ! L’autre a été dénoncée par l’ONU comme étant comparable au traitement enduré par un détenu en quartier de haute sécurité ! Mon client n’a fait que son devoir ! »
Délibéré le 30 octobre.

Hervé Chambonnière pour le Télégramme.com

dimanche 7 septembre 2008

La suite du reportage sur les enfants abusés

5/7 LES SECTES ENFANTS SOUS EMPRISE
Vidéo envoyée par Réseau Parental France

Beaucoup d'enfants de TJ, devenus ados, deviendraient satanistes à force de s'être entendu rabâché que tout ce qui n'était pas TJ était satan... (selon le commentaire de familles affectées et spécialistes impartiaux et honnêtes)

La vérité judiciaire face aux dérives sectaires:

"Ce ne sera jamais jugé"... Les Parents disent que ce n'est pas nouveau, d'ailleurs tous coïncident, un jour ou l'autre l'évidence leur ait apparue: c'est récurrent, ce "fonctionnement" que les journalistes qualifient erronément "dysfonctionnement".

L'appareil judiciare serait-il sectarisant? Complaisances à l'égard des dérives sectaires, Michel Monroy avait écrit justement que les notables étaient bien complaisants à l'égard des dérives sectaires, oui c'est sûr -cf article de France Soir du 14 janvier 2005 "les sectes sont partout" par Philippe Bouvier -, alors y aurait-il parfois de la complicité de mise en péril de mineurs? Nous ne sommes pas qui pour juger, au RPE, beaucoup de parents en sont convaincus. Il serait urgent, comme le proposait M. Jean-Pierre Brard en 2005 à Saint-Priest, que les Députés puissent obtenir une commission d'enquête sur l'état d'infiltration de nos institutions et administrations. En effet, nombre de français se demandent combien de fonctionnaires, de magistrats et de serviteurs de l'appareil judiciaire sont membres ou sympathisants de communautés ou thérapies sectaires?

Les sectes, des enfants sous emprise -Canal+


4/7 LES SECTES DES ENFANT SOUS EMPRISE
Vidéo envoyée par looocki

La réalité de la lutte contre les influences sectaires et la parentalité discriminée?

M. Roulet dit dans ce reportage "depuis qqs années les enfants sont devenus des cibles pour les mouvements sectaires" Tiens donc c'est récent? Etonnant, alors comment se fait-il qu'il y ait des cas d'enfants touchés depuis des années?

La MIVILUDES est bien sympathique de recevoir les lobbies pro sectaires (comme dit la MIVILUDES dans son rapport 2006) tel que le CICNS sectes.net . Les parents affectés et notre association attendent toujours de vous rencontrer M. Roulet ainsi que M. Fenech afin de contribuer à votre rapport.

Les RG efficaces? comme le souligne le reportage, ça se saurait... merci pour le témoignage. Pourquoi les RG envoient-ils toute information sur le phénomène sectaire directement au Cabinet de la Présidence de la République, selon des associations de terrain, est-ce dans ses prérogatives?

Quant aux témoins de geotrouvtout, c'est bien d'en repraler encore une fois, car ils commettent nombres de tortures et maltraitances psychiques, physiques et morales sur les enfants, selon les associations spécialisées TJ et la MIVILUDES, mais bon rappellons qu'il y a plus de 172 organisations repérées et prés de 300 non encore listées.

Merci Monsieur Stéphane Haussy , le Réseau Parental Europe salue votre reportage, car vous avez passé des heures à téléphoner aux parents affectés.

Il faut croire que la parentalité responsable n'est vraiment pas logée à la même enseigne que les frères et soeurs associatifs "spécialisés dans la lutte contre les sectes", comme disent les journalistes, avec qui d'ailleurs, il est difficle de travailler dans l'intérêt réel de l'Enfant.