dimanche 2 décembre 2007

Un terme obsolète : garde

par Centre PEM Montpellier le 02/12/2007 @ 13:10

Les violences dont les enfants souffrent souvent en silence nous préoccupent principalement.
Sans provoquer aucune exclusion, notre orientation de discours, et nos revendications, propositions, demandes d'appuis, de soutiens, de prévention, sont prioritairement vers les violences subies par les enfants, psychologiques et/ou physiques, dans tous les cas de perturbations familiales, conjugales, sociales.
Une des violences institutionnelle dont nous constatons les dégats depuis plus de trois décennies, est constituée par les temps d'attente des décisions de l'appareil judiciaire dans les affaires familiales.
Notre proposition et offre de service en matière de médiation familiale, tendent à privilégier ce recours devenu de droit depuis 2005, afin que les parents d'un enfant rencontrent rapidement, sans obligations de formalités pour obtenir un contact direct, un interlocuteur commun, un professionnel médiateur expérimenté, et qualifié, qui prenne le temps largement de les écouter dans l'objectif d'apaiser la situation et de calmer les tensions, les querelles, de les aider à dialoguer pour tenter, en donnant du temps au temps, de défaire les mésententes et les désaccords.
De plus amples définitions de la médiation familiales sont données dans Wikimédiation et dans Wikipédia, mais aussi dans nos publications spécialisées sur le Web.
Pour efficacement travailler en matière de médiation familiale, il conviendrait que les parents ne reçoivent par ailleurs, dans les médias ou dans les cabinets professionnels, les services de l'enfance, les associations de soutien de la personne ou d'aides aux victimes, aucune fausse information sur leurs droits mais de réelles informations sur la promotion de la médiation familiale.
La fausse information la plus répandue est celle de croire ou faire croire qu'il serait bon et judicieux, de désigner l'hébergement de l'enfant, sa résidence, son accueil, la prise en charge de celui-ci sous le terme globaliste de "la garde". Ce terme "garde" construit l'enfant objet. Il favorise le principe de l'appropriation, de la capture, de la possession.
Ce terme a disparu du langage législatif depuis 1987, il était conseillé aux magistrats de ne plus l'utiliser dans les audiences, et aux avocats de se défaire de cette habitude de langage remontant aux lois du dix-neuvième siècle.
Il est recommandé aux médiateurs familiaux dans les formations professionnelles qualifiantes et durant leurs stages pratiques, de ne pas utiliser le terme "garde" même si celui-ci paraît plus facile à employer pour ce qui signifie les prérogatives découlant de l'exercice de l'autorité parentale conjointe.
Il est aussi faux de parler de "garde partagée", "garde alternée". Il est également faux de dire "autorité parentale partagée", ce sont les responsabilités parentales qui sont partagées, l'autorité parentale pouvant être dite "commune" si l'adjectif "conjointe" choquait les esprits.
Avec l'autorité parentale conjointe, ou commune, systématisée, dans toutes les décisions de justice, il n'est plus du tout légal de parler de "la garde de l'enfant".
Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir retirer le mot "garde" de toutes vos publications, discours, recommandations aux personnes, discussions associatives, politiques, médiatisées ou non, afin de vous aligner sur la législation et de contribuer de cette façon à un sain développement de la pratique de médiation familiale.
Nous devons tous utiliser les termes résidence, hébergement, accueil, concernant la prise en charge d'un enfant, quel que soit le statut juridique des parents qui en ont les responsabilités premières, et quelle que soit la personne(ou l'établissement), qui prend en charge ou se voit confié l'enfant.
Voir aussi : "Garde" un terme illégal

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